Retrouver une ville propre, entretenue et plus agréable à vivre

En 2020, Nicolas Mayer-Rossignol promettait de faire de Rouen “la ville la plus propre de France”. Cinq ans plus tard, le constat est sans appel : jamais les Rouennais n’ont eu un tel sentiment d’abandon. Les trottoirs sont mal entretenus, les poubelles – insuffisantes et souvent mal localisées – débordent, les tags se multiplient, les rats prolifèrent.

Les décisions prises en début de mandat ont même aggravé la situation : suppression des corbeilles de rue remplacées par quelques poubelles solaires à 5 000 € l’unité, renaturation anarchique des trottoirs et parcs sans plan d’entretien…

Or la propreté n’est pas un détail : elle conditionne l’image de la ville, la qualité de vie, la santé publique et même le sentiment de sécurité.
Après 18 ans d’inaction et de promesses non tenues, nous proposons une politique claire, volontariste et mesurable.

Six priorités pour faire de Rouen une ville propre

1. Remettre des poubelles de proximité

La suppression progressive des corbeilles de rue a profondément dégradé le paysage urbain. Les Rouennais et les visiteurs n’ont plus de solution pour jeter leurs déchets au quotidien, et les trottoirs en témoignent.
Nous rétablirons un maillage de poubelles de proximité dans les rues commerçantes, sur les quais, dans les parcs et les quartiers denses. Des corbeilles modernes, esthétiques et résistantes, dotées d’un tri sélectif simple, seront progressivement installées.
Comme à Reims, où un partenariat entre la mairie et les commerçants a permis d’instaurer une responsabilité partagée pour la propreté devant les façades, Rouen adoptera une approche collective : citoyens, commerçants et Ville œuvreront ensemble pour rendre nos rues propres.

2. Lancer un plan massif de dératisation et de lutte contre les nuisibles

Les rats sont désormais visibles en plein jour dans plusieurs secteurs du centre-ville, rive droite comme rive gauche, et sur les quais. Cette situation n’est pas une fatalité : elle traduit l’absence d’une politique d’intervention cohérente.
À titre d’exemple, la brigade “anti-rats” mise en avant par la majorité ne compte que deux agents, et a vu ses moyens diminuer depuis la crise sanitaire.
Nous mettrons en œuvre un plan combinant divers types de dératisation, dont l’usage de prédateurs (furets, par exemple), le nettoyage ciblé autour des poubelles, et le contrôle systématique des points d’eau.
À Lille, la cartographie participative des signalements et les campagnes trimestrielles ont permis de réduire d’un tiers les infestations : Rouen doit adopter la même méthode, fondée sur l’exigence, la transparence et la réactivité.

3. Renforcer la brigade d’action sur les tags

Les graffitis et l’affichage sauvage défigurent Rouen et donnent un sentiment de délaissement permanent.
Nous renforcerons la brigade municipale anti-tags, dotée de moyens modernes et d’un objectif clair : intervenir sous 48 heures après signalement.
Cette brigade utilisera des peintures antigraffitis écologiques, des produits biodégradables, et travaillera en lien avec les bailleurs et commerçants pour éviter les réapparitions.
Surtout, elle agira de manière proactive en contactant les propriétaires qui ne signalent pas les dégradations de leurs façades.
À Amiens, la “brigade verte” allie efficacité et pédagogie en associant les écoles et habitants à des actions de sensibilisation. À Rouen, nous ferons de cette brigade le symbole visible d’une ville qui se ressaisit, tout en laissant des espaces de libre expression pour le street-art.

4. Stopper les espaces verts en friches

L’entretien des espaces verts est aujourd’hui trop irrégulier et laisse la ville avec des parterres non entretenus, des herbes folles dans chaque rue. Mais c’est aussi le cas de l’entretien des trottoirs et du mobilier urbain avec des lampadaires sales, bancs dégradés…
Nous repenserons le plan de nettoyage et d’entretien urbain, avec des tournées adaptées aux saisons et aux usages : nettoyage de nuit ou en heures creuses, passage renforcé autour des écoles et marchés, suivi régulier des équipements publics.
À Metz, l’obtention du label “Ville Éco-Propre” repose sur un suivi de qualité constant et des indicateurs publics par quartier : nous en ferons autant à Rouen, avec des résultats visibles et mesurables par tous.

5. Expérimenter des “zones d’implantation blanches” pour les livreurs

Les regroupements de livreurs génèrent aujourd’hui bruit, déchets et stationnements anarchiques. Laisser faire n’est plus possible.
Nous identifierons des zones blanches où l’attente prolongée des livreurs sera interdite, pour préserver la tranquillité des riverains — notamment autour du Vieux-Marché, de la rue de la République et de la rue Jeanne-d’Arc.
En parallèle, nous créerons des zones d’attente aménagées à proximité des pôles de restauration, avec bancs, sanitaires et bornes de tri.
Inspirée des chartes mises en place à Lyon ou Bordeaux, cette expérimentation fera de Rouen une ville capable de concilier économie numérique et qualité de vie urbaine.

6. Repasser la collecte des déchets verts à un rythme hebdomadaire et accélérer la collecte des biodéchets

La réduction de la fréquence de collecte des déchets verts est une aberration pour une ville comme Rouen.
Nous insisterons auprès de la Métropole pour rétablir la collecte hebdomadaire des déchets verts de mars à novembre, avec un calendrier clair et des passages annoncés.
Parallèlement, Rouen doit enfin entrer dans la collecte des biodéchets, comme la loi le prévoit. Nous nous conformerons à cette législation dès 2026, en partenariat avec les restaurateurs, les marchés et les habitants.

Pour aller plus loin

Un plan de propreté de mandat

Un document public détaillant les objectifs, les moyens et les indicateurs de résultat. Chaque semestre, un tableau de bord par quartier sera publié : nombre d’interventions, taux de satisfaction, signalements traités, verbalisations.
La propreté deviendra une politique suivie, transparente et rendue aux citoyens.

Une plateforme citoyenne de signalement

Les Rouennais pourront signaler en temps réel un dépôt sauvage, un tag ou la présence de nuisibles via une application mobile ou un site internet.
Chaque signalement donnera lieu à un suivi visible : “signalé – en cours – résolu”, avec photo et délai d’intervention.
Ce dispositif, déjà en place à Montpellier et Nantes, rétablit le lien entre citoyens et services publics.

Une grande campagne de sensibilisation

Parce qu’une ville propre ne se décrète pas, elle s’apprend.
Nous lancerons une campagne permanente “Rouen propre, c’est nous tous !”, avec affiches, interventions dans les écoles, concours de “quartiers propres” et opérations de clean walks citoyennes.
La propreté deviendra un enjeu collectif et fédérateur.

Une ville intelligente au service du cadre de vie

Rouen doit s’appuyer sur la technologie pour être plus efficace.
Nous déploierons des capteurs dans les conteneurs pour anticiper les débordements, testerons des balayeuses électriques connectées et des corbeilles compactantes intelligentes, et utiliserons la cartographie en temps réel pour planifier les tournées de nettoyage.
Cette logique de “ville intelligente”, déjà adoptée à Nice ou Dijon, permettra d’économiser du temps, de l’énergie et de l’argent tout en améliorant la qualité du service rendu.